2012-11-26

GAÉTAN, un camelot qui garde foi en l’avenir


Il a connu l’itinérance avant de vendre le journal de rue, posté au quartier des spectacles,
ce qui le force à aller à la rencontre des gens et à socialiser avec eux.

Alors qu’il était sans logis, Gaétan a été victime de profilage social de la part des policiers et écopé de plusieurs contraventions, à cause de sa présence dans la rue.

Mais Gaétan est fier et il désirait se réhabiliter. En vendant le journal, il a fait baisser de 500$ la dette qu’il avait avec la ville.

Dès l’âge de 15 ans, Gaétan avait connu des coups durs, un accident qui l’a laissé les deux jambes cassées et dont il a gardé des séquelles, une démarche qui laisse croire qu’il est ivre. Auparavant, vers 9 ans, il apprend qu’il est adopté. Un choc!

Plus tard, Gaétan plonge dans une dépression majeure et se jette à corps perdu dans la drogue et l’alcool, il perd son emploi à Poste Canada. Un jour, complètement intoxiqué, il s’évanouit sur la rue et se retrouve à l’Hôpital pour trois mois. Il fait une cure et se retrouve ensuite sur l’aide sociale.

Il ne communique plus avec sa famille adoptive, mais Gaétan garde foi en l’avenir car il a retrouvé l’amour avec Diane et un port d’attache, alors qu’il ne s’y attendait plus.

TOUT UN CHEMINEMENT !

Thérèse
(Lu dans le Journal de rue Itinéraire)



2012-10-27

CLAUDE, itinérant devenu prêtre

Au centre-ville, avec les sans-abri, les prostituées, les toxicomanes. Il les écoute, essaie de leur apporter un peu de réconfort. Il arpente le quartier, il en rencontre, il leur donne un coup de pouce en leur achetant des médicaments ou des vêtements ou en leur payant un repas. « Je n’essaie pas de les sortir de la rue, je les réconforte.»
A l’hôpital où il travaille, il s’occupe des personnes seules et désespérées, il accompagne les mourants qui n’ont pas de famille.
Jeune, il avait voulu être missionnaire mais lorsque son grand-père est mort, il avait 13 ans, il a calé sa première bière pour endormir sa peine. Puis ce fut une longue descente aux enfers, qui a pris fin à l’âge de 40 ans.
Un jour, il a eu peur, il s’est dit qu’il ne voulait pas mourir dans la rue. Il est retourné aux études, il a été ordonné prêtre, pas pour être en paroisse, mais pour travailler avec les pauvres. Claude a des projets plein la tête. Il veut créer une fondation pour aider les démunis. «J’aimerais avoir une petite ferme, juste un petit coin de verdure pour que les toxicomanes, les prostituées puissent se reposer un week-end.»
Claude a réalisé son rêve d’être missionnaire, mais pas en Afrique, ici, chez nous.

(La Presse, avril 2008)

2012-10-11

Les Femmes et l'itinérance


 
Beau témoignage d'Associés Providence des États-Unis.
A la dernière rencontre des Associés Providence, à Spokane, j'ai eu l'occasion de parler d'un de mes nouveaux projets : rédiger un ouvrage sur les femmes et l'itinérance. C'est un sujet qui me tient à cœur et qui est devenu très important pour moi, puisque j'ai eu l'occasion de rencontrer et de connaître des femmes grâce aux repas que leur servent les Associées et Associés Providence au Foyer pour femmes, et par les retraites annuelles.
J'ai eu l'occasion d'apprécier de nombreuses vérités au cours des dernières années où j'ai travaillé plus étroitement avec les femmes qui ont connu le pavé : (1) la réalité est qu'en fait, la plupart des Américains de la classe moyenne ne sont aujour­d'hui qu'à un chèque de paie de l'itinérance; (2) nos généralisations et nos stéréotypes précipités sur les sans-abri sont exactement cela : précipités; et (3) notre communauté civique a mis sur pied des programmes incroyables, mais la conscience fait défaut.
Ainsi, j'ai l'espoir que ce livre m'aidera à susciter une prise de conscience, à donner des outils aux femmes qui racontent leur histoire, et à recueillir des fonds pour soutenir les programmes locaux. J'espère que certains organismes reliés à la Providence vont accepter de m'aider à couvrir mes frais d'édition en 2009; mais en attendant, les Associés Providence ont pris les devants en payant ce qu'il en a coûté pour remercier les participantes de leur temps et de leur courage.
Les A.P. de la région de Spokane ont voté (en mon absence) pour me donner 100$ en cartes-cadeaux Arby (librairie), que je peux remettre aux interviewées. MERCI ! Et à la suite de mon exposé à la réunion d'avril, plusieurs autres sont venus me glisser des billets de 5$, 10$ et 20$ de leurs poches, ce qui m'a aidée dans mes efforts pour contacter ces femmes qui partagent leur histoire et leur venir en aide. Je n'ai pas été en mesure de noter les noms, et dans certains cas, j'étais même trop concentrée sur ma conversation pour reconnaître les gens qui me donnaient de l'argent et leur répondre. Veuillez trouver dans ces paroles un grand « merci » à vous aussi !
Depuis cette réunion, Marie llch m'a informée qu'un groupe d'Associés du nord de la Californie a décidé de fournir de l'argent additionnel pour aider les femmes qui participent au livre.
Je savais que la Providence s'impliquait dans ce projet : en me donnant des idées et des occasions, en me faisant rencontrer les bonnes personnes au bon moment; mais je ne m'attendais jamais que l'aide financière soit aussi au rendez-vous. Je veux que vous sachiez tout ce que l'appui des Associés signifie pour moi, non seulement parce que cela va défrayer des cartes d'autobus, des repas chauds ou des cadeaux aux participantes, mais également parce que cela raffermit ma détermination et me rappelle que ce livre n'est pas le mien; il appartient à tous ceux qui essayent d'« être le changement qu'ils souhaitent voir dans le monde. »
Vous êtes un merveilleux système de soutien, et je suis très reconnaissante de votre amitié et de votre encouragement ! 
Kate Vanskike, A.P.   Bulletin des Associés et Associées Providence

 

2012-09-25

UNE BELLE HISTOIRE DOUBLÉE DE CHARITÉ

Je vous raconte une belle histoire doublée de charité, celle de Mme Olivia d'Haïti.


Une très brave femme, comme plusieurs autres Haïtiennes, qui à la suite du tremblement de terre, a attrapé le choléra. Elle était dans une tente de fortune parmi une cinquantaine de malades, tous atteints du choléra et sur le point de mourir. Il n'y avait que deux infirmières pour tous ces gens, et plus de sérum. La mort était très proche pour Mme Olivia. Voilà que vers minuit, une infirmière qui avait terminé son service s'approche d'elle et commence à lui donner de l'eau au compte-goutte... et au matin, elle l'avait assez hydratée pour qu'elle soit sauvée.

Un peu plus tard, Mme Olivia lui demanda pourquoi elle avait fait cela pour elle. L'infirmière lui répondit : « Il y a plusieurs années, j'étais allée au marché où vous vendiez de la nourriture et des épices. J'aurais voulu en acheter, mais je n'avais pas d'argent, et vous m'avez dit : “Prenez ce dont vous avez besoin, et si un jour vous le pouvez, vous me le rembourserez. Eh bien, ce jour est venu, et c'est ainsi que je vous ai remboursée.”

Si une personne peut faire de tels gestes, si grands et si gratuits, pensons comment l'Évangile du jour se réalisera : quel est ce centuple que nous promet Jésus?

Famille Myriam

2012-08-14

MARTYRE DE NOTRE TEMPS




Sœur Estelle Lauzon
(13-08-2007)

A notre époque, les chrétiens ne sont plus appelés à paraître devant un empereur romain et forcés à adorer une idole de métal.

Les chrétiens de notre temps sont plutôt mis en face de problèmes de drogue, de sexe, d’argent, de maladies mentales et autres et ils sont parfois martyrs pour leur foi et à cause de leur amour des autres.

L’Eglise de Montréal a maintenant une martyre, Sœur Estelle, qui a donné sa vie pour son prochain, une martyre de sa charité !

A ses funérailles, dans la très belle chapelle du couvent, une émouvante statue de la Pieta nous montre Marie qui tient entre ses bras le corps de son Jésus mort. En la contemplant, je voyais Sœur Estelle entre les bras de Marie, car Marie souffrant de la mort de son Fils, a aussi tenu entre ses bras tous les martyrs, de tous les temps, qui verseraient leur sang par amour et à cause de leur foi.

L’Eglise de Montréal avait sans doute besoin d’une martyre de notre temps, pour faire refleurir la FOI chez nous. L’avenir nous apprendra quels seront les bienfaits de grâce que le sacrifice de Sœur Estelle a mérités pour ses contemporains, les fruits que notre Eglise et même Martin qui l’a exécutée vont recueillir de son martyre.

La douleur est grande de savoir que l’une des nôtres, dans l’exercice de la plus grande charité, a terminé tragiquement ses jours, mais la FOI qui sommeille en chacune de nous nous invite à voir ce drame dans lumière de la Passion, celle du Christ qui est sa Lumière.

Que notre amour, notre reconnaissance et notre respect grandissent et que notre jeunesse suive son exemple d’amour !

(M.T. Chevalier, Extraits Jésus-Marie et notre temps

2012-08-02

J’AI ARRÊTÉ cette obsession maladive…


Les top-models, les femmes effilées, les looks imposés, les gaines amincissantes…!
J’y ai presque perdu mon âme.

À l’aube de la quarantaine, mon ego féminin en a pris un sacré coup : maintes et vaines tentatives de diète.

Il y a un an, j’ai arrêté cette obsession maladive de bien paraître. J’ai décidé d’être !

En tant que femme, s’accepter telle que l’on est n’est pas une mince affaire. Maintenant je laisse libre cours au destin. De l’amour, j’en ai à revendre, mais pas à n’importe quel prix.

Aujourd’hui, je vois la vie avec les yeux du cœur, je donne mon affection à ma famille, à mes ami(e)s, à mes confrères de travail et ils me le rendent bien :

« UNE CHANCE QU'ON S'A…».

Lu dans la Revue L’Itinéraire – Chronique de ru
(Autorisation de publier)



2012-07-24

À LA RECHERCHE DE LA PAIX INTÉRIEURE


Impossible de le manquer, Benoît est partout : au café du journal de rue, à la rédaction d’un article pour le magazine, à la vente du journal, au même métro, depuis 6 ans.

Benoît ne l’a pas eu facile, comme l’incendie de son logement, il y a 5 ans, mais il finit toujours par retomber sur ses pieds, une bonne blague et le voilà de nouveau sur les rails.

Généreux, sensible, il déploie son énergie pour tendre vers la paix intérieure, comme la distribution de petits cœurs rouges qu’il invite à porter sur le cœur comme il le fait lui-même, à le répandre à d'autres, c’est le symbole de l’amour, de la tolérance, de la solidarité et de la paix intérieure.

Bravo Benoît, tu contribues à changer le monde!

(Lu dans L’Itinéraire, publié avec autorisation)

2012-06-23

ITINÉRANTE POUR UN JOUR


J’ai 17 ans. À l’école que je fréquente, nous devions nous impliquer dans un projet d’environ 50 heures qui nous donnerait des compétences pour l’avenir.

J’ai pensé que c’était une belle occasion pour en apprendre davantage sur le comportement des personnes itinérantes et leur mode de vie.

J’ai donc passé de nombreuses heures à faire du bénévolat dans un centre qui leur servait des repas; j’ai lu des livres, fait des recherches sur Internet; j’ai impliqué mon entourage et j’ai passé une journée complète dans la peau d’une itinérante, dans une station de métro.

Après avoir amassé quelques dollars, j’ai offert un bon repas chaud à un itinérant en échange d’une photo comme souvenir et comme preuve pour l’école. Dans ses yeux brillants, j’ai compris sa solitude.

Après toutes ces aventures et ces recherches, j’ai compris aussi que nous devions prendre soin des sans-abri, ils manquent de tout, surtout de contact avec les autres. Ils ne signifient plus rien pour personne. À travers mon projet j’ai compris la chance que j’avais d’avoir un abri et d’être si choyée à la maison. Je suis chanceuse tout simplement! L’objectif de cet article est d’atténuer les préjugés face aux sans-abris.

Alexandra D.

(Extraits publiés avec autorisation de L’Itinéraire)

2012-04-05

LA RUE N’A PAS D’ÂGE


Claudette, après avoir vécu une enfance instable et un mariage violent, a voulu connaître la liberté : vers 40 ans, elle quitte son appartement et s’en va vivre dans la rue, à 51 ans, elle obtient une place dans une Maison qui accueille des aînées en difficultés, elle se reprend en mains petit à petit.

Les murs de sa chambre sont couverts de photos, elle les pointe en racontant son histoire, en commençant par l’origine de son mal-être. «J’étais trimbalée d’un bord et de l’autre quand j’étais petite. Mon père est parti et ma mère ne s’est pas occupée de nous.»

Elle montre une photo de son mariage, une période qui n’a pas été plus rose. «Je suis allée 15 fois en cour pour divorcer et obtenir la garde de mes enfants.» Quand ses deux filles ont quitté la maison, Claudette est allée vivre dehors. La bière est devenue l’élément central de son alimentation lorsqu’elle était ‘dans le trafic’.

A la Maison pour aînées dans le besoin, Claudette s’estime privilégiée d’avoir une place, bien installée près de la fenêtre, le visage tourné vers le soleil ! «Je ne sais pas ce qui serait arrivé si je n’étais pas venue ici., je commençais à faire une dépression; je serais sûrement retombée dans l’alcool et les médicaments. »

Laura P;.

(Publié avec l’autorisation de L’Itinéraire)

SUR LES PAS DU Dr JULIEN


Qui ne connaît au Québec le Dr Gilles Julien et ses réalisations en pédiatrie sociale. Dr Julien ne travaille pas seul : sa conjointe, Hélène, sa muse, avocate à la défense des droits des enfants, le seconde depuis des années.

Depuis qu’ils se sont rencontrés, ils ne cessent de réfléchir ensemble à des moyens pour résoudre les iniquités sociales qui nuisent aux enfants.

Gilles est un gars de terrain, il voit un problème, il veut le résoudre immédiatement. Hélène contribue en intégrant le droit pour mieux défendre les familles, ainsi la pédiatrie sociale peut aller beaucoup plus loin.

La belle Hélène préfère rester dans l’ombre et rappelle que Gilles est à la base de cette réussite qu’est la pédiatrie sociale en communauté. Gilles est un gars qui a du charisme, du charme et une vision. Peu de gens ont une vision et le courage d’aller jusqu’au bout !

Jérôme Savary
(Publié avec l’autorisation du journal L’Itinéraire)



2012-03-27

PARTIR EN PAIX


La veille du décès de Robert, un camelot, Pierre Bruneau lui rend visite : « Quand je suis arrivé, je ne l’ai pas reconnu, tellement la maladie l’avait changé, il suffoquait tellement. Je lui ai pris la main, après quelques minutes il s’est calmé, il a souri puis il s’est endormi, je me disais, pauvre gars, il doit se sentir seul, si j’ai pu contribuer à le rassurer avant de partir, c’est le plus beau souvenir que je vais garder de lui. » Il est décédé dans la nuit.

Cette expérience peu commune est particulièrement révélatrice, selon Pierre Bruneau : « Peu importe l’argent que tu as, la vie que tu mènes, tu finis seul, confronté à ta propre mort ! »

Les camelots réussissent à tisser des liens uniques avec leur clientèle pour qu’un annonceur à TVA rende visite à l’un d’eux à ses derniers moments et lui aide à partir en paix.

(De la revue L’ITINÉRAIRE, avec autorisation de publier)







2012-02-26

En nous devançant sur le chemin

Alfonso est né à Bauan,  aux Philippines. Il a fait sa médicine à I'Université Santo Tomas. Après sa graduation, Alphonso est devenu omnipraticien à San Teodoro, où lui et Gloria, son épouse, ont commencé leur vie commune et ont eu neuf enfants. Alors qu'il était dans la quarantaine, Alfonso a repris le chemin de l'école pour faire sa maîtrise en Santé Publique. Peu après, il est devenu directeur de publique pour la province de Mindoro. En tant  qu'omnipraticien, il a consacré sa carrière à améliorer le réseau de  la  santé et les conditions de vie dans les zones rurales de Mindoro. 
En 1981, Alfonso et sa famille ont émigré au Canada pour commencer une nouvelle vie. Il a choisi d'abandonner une carrière médicale aux Philippines afin que ses enfants jouissent d'un avenir meilleur. Au centre ville d'Edmonton, il a travaillé comme infirmier auxiliaire au Centre Eric Cormack. Lorsqu'il a pris sa retraite, en 1995, il a consacré son temps à servir sa foi, et en  2000, lui et Gloria ont célébré leur 50e anniversaire de mariage.   Alfonso a été un père aimant pour ses enfants, un époux affectueux pour Gloria, un médecin dévoué à ses patients et un homme profondément religieux pour tous ceux et celles qui l'ont connu. 
 Alfonso a été touché et impressionné lorsqu'il a entendu parler d'Émilie Gamelin et de sa vie consacrée aux malades, aux pauvres et aux nécessiteux. Il a demandé de se joindre aux Associés Providence afin de s'unir à la prière et au ministère des Sœurs; il était actif dans sa paroisse et un soutien pour plusieurs. Alfonso connaissait intimement le don de la compassion. Alfonso est décédé le 23 mai 2011 .
Crédits des notes: Elaine Guertin, AP + Avis  de décès

2012-02-23

C'était il y a dix ans!

À Saint-Pierre de Rome, le 7 octobre 2001, le Pape Jean-Paul 11 proclamait Bienheureuse Émilie Tavernier-Gamelin. Nous faisions partie du voyage organisé pour la circonstance, nous étions avec un groupe de la Sicile pour nous rendre à Rome, et nous espérions arriver à temps pour assister à une partie de la cérémonie. Malheureusement les arrêts, les pauses, les repas ont pris plus de temps qu'il ne fallait et nous ne sommes arrivés que dans la soirée.

 
Le lendemain, avec notre groupe, nous sommes allés sur la place Saint-Pierre et là, accrochés aux fenêtres de la Basilique, nous avons aperçu le portrait géant d'Émilie, le seul que les employés n'avait pas encore enlevé. Ma femme et moi, comme Associés Providence, avons été fort émus devant cette toile de Mère Gamelin, que nous avions l'habitude de prier régulièrement depuis déjà quelques années.  Avec sa béatification l'Église avait reconnu officiellement un miracle. Puis nous nous sommes dirigés vers l'intérieur de la Basilique St Pierre et dans cette immensité, Louisette, mon épouse m'a dit qu'elle a senti la présence de Mère Gamelin, un peu comme si son influence venait jusqu'à nous.


Depuis lors, nous n'avons cessé de prier Mère Gamelin, lui confiant nos difficultés et sollicitant son intercession. La guérison de Yanick Fréchette avait tout pour nous surprendre. C'est grâce à nos prières à Mère Gamelin que notre fille a obtenu au bon moment, l'emploi  qu'elle souhaitait et, la même journée, elle trouvait et achetait la maison qu'elle et son conjoint désiraient. Ma femme et moi continuons de prier Mère Gamelin, confiants qu'elle entend nos prières et qu'elle nous donne sa protection.                                                                           Louisette et Jean Tremblay

L'Assomption, Que

 Tiré du Bulletin des Associées et Associés (des soeurs de la Providence)

2012-01-19

L’OPTIMISME DE GILLES

Quand Gilles, camelot, dut changer son point de vente, à cause de travaux, il se dit qu’il aurait de nouveaux clients et qu’il ferait la connaissance de nouvelles personnes. Il est très fier de sa revue et heureux de pouvoir compter sur sa clientèle.

« En ce qui concerne ma vie de tous les jours, j’essaie de voir les choses au jour le jour, comme elles viennent… En me levant, chaque matin, je redis ma pensée du jour et ça m’apporte beaucoup d’énergie durant toute la journée. C’est peut-être ce qui allume mon sourire. J’espère que ce sourire apporte de l’énergie à mes clients aussi.»

Il nous fait ses souhaits pour la nouvelle année 2012.

Gilles B. (publié avec l’autorisation de l’Itinéraire)

2012-01-12

DE HAÏTI À MONTRÉAL

Deux ans après…
Wolguie a vécu l’horreur du séisme du 12 janvier 2010.

C’est sa fille Laurence, vivant à Montréal depuis 5 ans, qui l’a fait venir au Canada avec sa fille de 20 ans et son fils de 33 ans, aveugle : «Je ne serais jamais partie sans lui, il ne peut pas vivre seul», affirme Wolguie.

Le regard de cette femme courageuse s’assombrit lorsqu’elle repense à la journée du tremblement de terre, l’émotion qui se lit sur son visage laisse imaginer l’horreur qu’elle a vécue. Chez sa fille, la maison s’est organisée peu à peu, avec son mari et leurs deux enfants, Wolguie, son fils et sa fille.

Le grand désir de Wolguie c’est de se trouver un travail, de prendre un appartement avec ses deux enfants et d’envoyer un peu d’argent à sa filleule qu’elle a laissée en Haïti avec les quelque 500, 000 personnes, victimes du séisme et vivant encore dans des camps de déplacés.

Wolguie aime beaucoup le Québec. Toute la famille est réunie et ses petits-enfants lui répètent sans cesse ‘Je t’aime grand’mère’. «Ma fille m’a accueillie chez elle, maintenant c’est à mon tour de lui aider».

Julie D. (L’Itinéraire)

2012-01-10

JACQUES L’ARTISTE

Ses petits moments de bonheur, il les trouve dans l’écriture et la peinture. Révolté par l’injustice, il publie dans un Journal de rue, des textes qui dénoncent ce qui le choque dans la société. Il se souvient de son premier article, c’était pour les sans-abri , un sujet qu’il connaît très bien pour l’avoir vécu.

La vie n’a pas toujours été tendre avec Jacques. «Un enfer», confie-t-il . Après avoir perdu un emploi dans un centre hospitalier, il se retrouve 4 mois dans la rue. «C’est arrivé radicalement, j’ai connu à ce moment-là une longue période de consommation et . quand tu consommes, tu vois la vie en noir». C’est grâce à la prière et à la méditation que Jacques s’en est finalement sorti.

Il vit aujourd’hui en appartement et consacre une grande partie de son temps au Journal de rue. «C’est l’fun d’écrire dedans, d’ailleurs j’ai un nouveau poème à publier», dit-il en ajustant ses petites lunettes rondes.

Camelot depuis une dizaine d’années, Jacques est présent sur tous les fronts. Il trouve des idées, les couche sur papier, illustre son texte avec une de ses peintures et vend le magazine. Fort des encouragements qu’il recueille, Jacques s’implique chaque jour davantage dans la création artistique.

Julie D. (publié avec l’autorisation de l’Itinéraire)