2012-10-27

CLAUDE, itinérant devenu prêtre

Au centre-ville, avec les sans-abri, les prostituées, les toxicomanes. Il les écoute, essaie de leur apporter un peu de réconfort. Il arpente le quartier, il en rencontre, il leur donne un coup de pouce en leur achetant des médicaments ou des vêtements ou en leur payant un repas. « Je n’essaie pas de les sortir de la rue, je les réconforte.»
A l’hôpital où il travaille, il s’occupe des personnes seules et désespérées, il accompagne les mourants qui n’ont pas de famille.
Jeune, il avait voulu être missionnaire mais lorsque son grand-père est mort, il avait 13 ans, il a calé sa première bière pour endormir sa peine. Puis ce fut une longue descente aux enfers, qui a pris fin à l’âge de 40 ans.
Un jour, il a eu peur, il s’est dit qu’il ne voulait pas mourir dans la rue. Il est retourné aux études, il a été ordonné prêtre, pas pour être en paroisse, mais pour travailler avec les pauvres. Claude a des projets plein la tête. Il veut créer une fondation pour aider les démunis. «J’aimerais avoir une petite ferme, juste un petit coin de verdure pour que les toxicomanes, les prostituées puissent se reposer un week-end.»
Claude a réalisé son rêve d’être missionnaire, mais pas en Afrique, ici, chez nous.

(La Presse, avril 2008)

2012-10-11

Les Femmes et l'itinérance


 
Beau témoignage d'Associés Providence des États-Unis.
A la dernière rencontre des Associés Providence, à Spokane, j'ai eu l'occasion de parler d'un de mes nouveaux projets : rédiger un ouvrage sur les femmes et l'itinérance. C'est un sujet qui me tient à cœur et qui est devenu très important pour moi, puisque j'ai eu l'occasion de rencontrer et de connaître des femmes grâce aux repas que leur servent les Associées et Associés Providence au Foyer pour femmes, et par les retraites annuelles.
J'ai eu l'occasion d'apprécier de nombreuses vérités au cours des dernières années où j'ai travaillé plus étroitement avec les femmes qui ont connu le pavé : (1) la réalité est qu'en fait, la plupart des Américains de la classe moyenne ne sont aujour­d'hui qu'à un chèque de paie de l'itinérance; (2) nos généralisations et nos stéréotypes précipités sur les sans-abri sont exactement cela : précipités; et (3) notre communauté civique a mis sur pied des programmes incroyables, mais la conscience fait défaut.
Ainsi, j'ai l'espoir que ce livre m'aidera à susciter une prise de conscience, à donner des outils aux femmes qui racontent leur histoire, et à recueillir des fonds pour soutenir les programmes locaux. J'espère que certains organismes reliés à la Providence vont accepter de m'aider à couvrir mes frais d'édition en 2009; mais en attendant, les Associés Providence ont pris les devants en payant ce qu'il en a coûté pour remercier les participantes de leur temps et de leur courage.
Les A.P. de la région de Spokane ont voté (en mon absence) pour me donner 100$ en cartes-cadeaux Arby (librairie), que je peux remettre aux interviewées. MERCI ! Et à la suite de mon exposé à la réunion d'avril, plusieurs autres sont venus me glisser des billets de 5$, 10$ et 20$ de leurs poches, ce qui m'a aidée dans mes efforts pour contacter ces femmes qui partagent leur histoire et leur venir en aide. Je n'ai pas été en mesure de noter les noms, et dans certains cas, j'étais même trop concentrée sur ma conversation pour reconnaître les gens qui me donnaient de l'argent et leur répondre. Veuillez trouver dans ces paroles un grand « merci » à vous aussi !
Depuis cette réunion, Marie llch m'a informée qu'un groupe d'Associés du nord de la Californie a décidé de fournir de l'argent additionnel pour aider les femmes qui participent au livre.
Je savais que la Providence s'impliquait dans ce projet : en me donnant des idées et des occasions, en me faisant rencontrer les bonnes personnes au bon moment; mais je ne m'attendais jamais que l'aide financière soit aussi au rendez-vous. Je veux que vous sachiez tout ce que l'appui des Associés signifie pour moi, non seulement parce que cela va défrayer des cartes d'autobus, des repas chauds ou des cadeaux aux participantes, mais également parce que cela raffermit ma détermination et me rappelle que ce livre n'est pas le mien; il appartient à tous ceux qui essayent d'« être le changement qu'ils souhaitent voir dans le monde. »
Vous êtes un merveilleux système de soutien, et je suis très reconnaissante de votre amitié et de votre encouragement ! 
Kate Vanskike, A.P.   Bulletin des Associés et Associées Providence