2013-05-21

QUE LA VIE EST DURE AUJOURD'HUI

Gagner sa vie est dure! Des postes ont été abolis et des manufactures remplacées par des condos, ce qui enlève du travail aux ouvriers. Certaines personnes peuvent tout se permettre et d'autres n'ont rien.

Beaucoup de gens veulent s'en sortir et il faut arrêter de leur mettre des bâtons dans les roues.  Moi je veux continuer à m'améliorer et grandir davantage. 
L'Itinéraire m'a ouvert des portes, c'est comme ma deuxière famille. Ç'a été la chance de ma vie, j'ai aimé la formation que j'ai suivie et je l'aime encore aujourd'hui.  J'aime être camelot, travailler au restaurant et écrire dans le journal.  C'est une très belle occasion pour moi d'écrire dans L'Itinéraire et de partagger mon opinion.  Nous aussi, nous avons des choses à dire et à partager et le journal nous donne la chance de les exprimer.  Je me demande souvent: qu'est-ce qui arrive avec la nouvelle génération? Où s'en va-t-elle? Mon souhait serait que chacun ait sa chance pour avoir un avenir meilleur.

Cécile C. (L'Itinéraire, mai 2013, publié avec l'autorisation du Journal)
www.itineraire.ca

2013-05-16

UN INSTANT DE GRACE

Lors de son passage au Café L'Itinéraire, à Montréal, le commandant Robert Piché a voulu partager son parcours de vie avec les camelots de L'Itinéraire. Rencontre lumineuse avec un homme qui a sauvé 306 vies, aux Açores et connu sa part de péripéties. À la fin de la rencontre, il répond aux questions des camelots.  Voici celle de Linda P. et la réponse du commandant Piché:

«Vous avez parlé de chance, d'adrénaline, mais avec le recul, pensez-vous que vous avez touché le divin?»

«C'est très rare que je parle de ça, parce que c'est pas tout le monde qui est prêt à l'entendre. J'avais 28 ans quand mon père est décédé, il est mort dans mes bras et je l'ai aidé à mourir.

Quand le 2e moteur s'est arrêté, j'ai baissé la tête et je me disais: ça se peut pas, après la prison j'avais repris ma place dans la société, j'avais un bon  job et j'allais mourir en pleine nuit dans un avion qui allait tomber dans l'Atlantique, ça ne faisait pas de sens. Et là, j'ai senti une main sur mon épaule.  Je me suis retourné et j'ai vu mon père me pointer l'île du doigt.  Est-ce que j'ai imaginé ça? Est-ce un rêve? Est-ce arrivé pour vrai? Il s'est écoulé, peut-être deux secondes, deux minutes, je ne sais pas, mais entre le moment où j'ai baissé la tête et celui où je l'ai relevée, j'ai aperçu l'île. Pour moi, c'est mon père qui est venu m'aider.»

(Lu dans L'Itinéraire, publié avec autorisation)