2015-08-24

DAN, son travail, c'est d'aider

Son tatouage en plein visage est impressionnant. Dan est de ceux qui travaillent jour après jour pour contrer les préjugés. En 33 ans, le jeune homme a vécu des moments plus ou moins réjouissants. Il a repris goût à la vie en aidant les autres. Cela fait maintenant deux ans qu’il intervient auprès des consommateurs de drogues dans la rue, avec Cactus Montréal. Il  tente de sensibiliser les consommateurs aux méfaits liés à la drogue, je vivais sur le trottoir d'en face, sur la rue Sanguinet avec ma chienne. « On était en automne et il faisait froid, je ne voulais pas rentrer à Cactus par fierté parce que je ne consommais pas », se souvient-il.

La journée où Dan s’est retrouvé à la rue, il était accom­pagné de plusieurs de ses amis de l’époque. « Tout le monde s'est mis à consommer sauf moi. J'avais peur de consommer, peur d'être mal ou d'aller en prison. Beaucoup de mes amis passaient du temps avec moi pour éviter de consommer. Tout a basculé l’hiver où il a pris beaucoup de pilules.   J’ai consommé comme un malade. Et je me suis tiré dans le pied », confie-t-il.

La drogue lui a laissé un goût amer. Il l’assimile à la violence et aux problèmes. « J’ai vu des choses que personne ne souhaite voir. Ces choses-là m'ont fait lâcher les gars avec qui j'étais. Je ne pouvais plus rien faire pour eux, c’était trop violent », confie-t-il. À Cactus, Dan a trouvé de l'aide et une écoute. « Je suis de l'autre côté de la médaille. Avant, j'étais avec les drogués, maintenant je suis avec les personnes qui aident, c’est devenu mon travail », explique--il avec une certaine fierté.

Le défi quotidien de Dan est de garder son intégrité : « Je suis content d’avoir un appartement ou de pouvoir dormir des nuits complètes sans être dérangé par la police. Je suis content de prendre part à la société. »
Pour Dan, le blocage lié à l’implantation de Cactus à Montréal est en lien avec la peur. « Les gens ont peur des itinérants et des drogués et pourtant, ce ne sont pas des personnes méchantes, il faut juste leur donner une chance de s'intégrer. Leur donner des bonnes idées, leur faire comprendre qu'ils ont leur place et qu'ils ont leur mot à dire», pense-t-il.
                       
En tant que messager pour Cactus, Dan en sait quelque  chose. « Je parle de ceux et celles qui consomment. Je ne peux que leur montrer le bon exemple. Cactus permettra d'inter­venir autrement avec eux. Il faut comprendre que quand on tombe, ça fait mal, et c'est dur de se relever. On a absolument besoin d'aide », assure-t-il.
           
AUJOURD'HUI, LA PLUS GRANDE FIERTÉ DE DAN EST D’AVOIR ESSAYÉ DE S’EN SORTIR. IL ESTIME NE PAS ENCORE S’EN ÊTRE COMPLETEMENT SORTI. « JE NE VOUDRAIS PAS DÉMISSIONNER. J'AI ENCORE DU TRAVAIL À FAIRE SUR MOI, MAIS J’ESPÈRE POUVOIR DIRE UN JOUR QUE JE M'EN SUIS TOTALEMENT TIRÉ. »
















2015-08-03

COMPASSION pour un pays pauvre

Après avoir connu une période de croissance et de haut rendement, dans les années 1960, grâce à l'usage d'engrais chimiques pour leurs terres, de pesticides et de semences OGM, des producteurs agricoles de l'Inde (200 000) en sont maintenant arrivés à se suicider parce que les fertilisants ont épuisé la terre, le prix du coton a chuté, les semences OGM sont trop coûteuses : tout calculé, il ne reste que 100 dollars pour nourrir la famille et traverser l'année.

Un autre problème, celui de l'eau, dont l'accès est inégal. Selon une politique gouvernementale, les efforts d'irrigation des terres sont concentrés dans quelques États pour 40% seulement des terres agricoles du pays; résultat : 60% des terres sont cultivées par des agriculteurs pauvres d'entre les pauvres, dépendants des pluies de la mousson.
(Lu dans la Revue de Presse, Quart Monde)
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Si Émilie vivait de nos jours, naîtrait en son coeur un grand sentiment de compassion pour ce pays appauvri par les ambitions et les inconsciences des générations précédentes qui ont oublié les générations qui suivraient.
Merci Émilie de nous rappeler notre responsabilité.
Lu 91 fois dans l’ancienne communauté virtuelle Affinitiz

Publié par Thérèse Drainville


À LA RECHERCHE DE LA PAIX INTÉRIEURE

Impossible de le manquer, Benoît est partout : au café du journal de rue, à la rédaction d’un article pour le magazine, à la vente du journal, au même métro, depuis 6 ans.

Benoît ne l’a pas eu facile, comme l’incendie de son logement, il y a 5 ans, mais il finit toujours par retomber sur ses pieds, une bonne blague et le voilà de nouveau sur les rails.

Généreux, sensible, il déploie son énergie pour tendre vers la paix intérieure, comme la distribution de petits cœurs rouges qu’il invite à porter sur le cœur comme il le fait lui-même, c’est le symbole de l’amour, de la tolérance, de la solidarité et de la paix intérieure.

Bravo Benoît, tu contribues à changer le monde


(Lu dans L’Itinéraire, publié avec autorisation)