2017-08-29

Des femmes extraordinaires

Photo Archives de la Providence La «Maison Bonsecours»
qui est le premier bâtiment de la communauté des Sœurs de la Providence
Institution  des Sourdes-Muettes

Des femmes extraordinaires

Les femmes sont très présentes dans l’histoire du Plateau-Mont-Royal et elles ont été souvent sa «Providence».

Pour vous faire partager ce fait, nous vous entraînons sur la rue Saint-Denis, au milieu du XIXème siècle, à l’Institution des Sourdes-Muettes.

Pouvez-vous imaginer le désarroi de jeunes enfants qui naissent affligés de surdité. Cette situation, qui les empêche d’entendre parler leurs parents, a la plupart du temps comme conséquence de les priver également du langage. Privés de support et d’encadrement, ces enfants en sont quittes
souvent pour une vie misérable.

C’est en 1851 que sera fondée cette mission à la Longue-Pointe (dans l’est de la ville). Albine Gadbois, qui s’appelle dans sa communauté religieuse, sœur Marie de Bonsecours, prends charge de cette œuvre et en 1864 installe l’Institution rue Saint-Denis près de la rue Roy.

Cette rare photo (à gauche) nous montre la «Maison Bonsecours» qui est le premier bâtiment de cette œuvre magistrale de la communauté des Sœurs de la Providence. Nous sommes ici en 1872, car l’aile voisine, (aile Cherrier) à la droite de la maison originale, est en voie de construction. Lors de son installation en 1864, l’établissement est en pleine campagne; mais cela ne tarde pas à changer, car la ville s’urbanise rapidement.

Les premiers bâtiments avec leurs murs en moellons et leurs toits à versants sont construits dans le style traditionnel des édifices conventuels de l’époque. Installés sur un sol instable ils doivent être démolis en 1898 et remplacés par les édifices que nous connaissons aujourd’hui qui empruntent
au style «Second Empire» montréalais le couronnement avec une fausse mansarde et des façades en pierre taillée.

Les religieuses font preuve d’imagination, de créativité et d’un don de soi incomparable afin de réussir à enseigner à ces jeunes filles comment communiquer.

Lorsqu’elles quittent les lieux en 1979, c’est 128 années de dévouement qui sont conclues.

Par Gabriel Deschambault, Société d'histoire du Plateau-Mont-Royal  dans le Journal Métro, 2 février 2017

2017-08-21

LE CHEMIN DE PIERRE

Pierre a grandi dans le quartier Hochelaga-Maisonneuve, dans une famille de cinq enfants, il parle avec un grand sourire de ces années dans le quartier.
Pourtant, la vingtaine marque une période difficile pour lui qui doit être hospitalisé pour des problèmes de santé mentale.
Suite à cette période, Pierre décide de retourner aux études, à l'UQAM, où il étudie la littérature française, un grand intérêt pour lui depuis toujours.
Au début de la quarantaine, il arrive à l'Itinéraire, à l'accueil d'abord, puis comme camelot. Pendant 15 ans, il a son point de vente sur le Plateau Mont-Royal: « Une bonne façon de rencontrer du monde.» Il parle des liens précieux qu'il a développés avec ses clients, il a même eu de l'aide pour meubler son appartement.
Il veut maintenant voyager, voir le monde : le Québec, NewYork et traverser l'océan pour découvrir l'Europe, Paris. Il aimerait voir de ses propres yeux les quartiers de la Ville Lumière décrits dans les romans de Balzac.
BON VOYAGE PIERRE!
Article de Justine C.(lu dans l'Itinéraire, publié avec autorisation)

2017-07-28

PREMIER CHIEN AU QUÉBEC


Kanak  est le1er chien en son genre au Québec, un chien policier de soutien émotionnel qui réconforte les victimes durant leurs entrevues au Service de police, plus spécifiquement les jeunes abusés de différentes façons. La présence de Kanak les réconforte car c’est rassurant, ça apaise et libère la parole.

La détective Mélanie Bédard s’est lancée dans l’aventure, convaincue des bienfaits qu’un animal de soutien aurait pour ces jeunes.

En 9 mois, Kanak est venu en aide à 67 personnes, en majorité des enfants, mais il est aussi intervenu auprès d’une femme qui avait été séquestrée et violentée par son conjoint. La victime a flatté le labrador tout le long de l’entrevue, elle s’est couchée la tête sur la sienne à quelques reprises et a pu terminer sa déclaration.

Au Canada, on compte près d’une vingtaine de chiens de soutien, alors que la pratique date de 1989 aux États-Unis où leur nombre se chiffre à 137.

Source : L’Itinéraire, juin 2017. Publié avec autorisation

2017-07-04

COEUR OUVERT et MAIN TENDUE...

Née à Montréal, le 19 février 1800
Sur un terrain qui a nom
" TERRE PROVIDENCE "
Émilie Tavernier apprend de sa mère
A se faire Providence
Et à ouvrir son cœur à la souffrance.

Un mendiant se présente
Et tend la main
A la demeure des Tavernier.
Émilie n'a que quatre ans
Mais elle court pour
Emplir le sac du malheureux!
Sa mère lui a enseigné que
" Donner aux pauvres, c'est donner à Dieu ".
A dix-huit ans, chez son frère devenu veuf,
 A vingt ans, chez une cousine de Québec,
La jeune Émilie sera disponible :
Cœur ouvert et main tendue
Attentive à ceux qui ont besoin d'elle.

Lorsque les deuils successifs
Auront buriné la jeune veuve,
La Vierge des Douleurs,
Devenue son modèle, son inspiration,
Entrera dans sa vie.
Émilie ouvrira son cœur
À toute misère humaine,
Et sa maison, à qui sera dans le besoin.
Elle tendra la main au vieillard sans toit,
Au mendiant affamé,
À l'enfant orphelin,
Au prisonnier isolé,
A l'immigré désemparé,
A l'infirme, et au malade.

On l'appellera : " une vraie Providence "
Ses refuges deviendront : " Maisons de Providence "
Et sa Communauté : Les Sœurs de la Providence.

Le Monument de Mère Gamelin
Inauguré le 25 mai 2000
 Rappelle les gestes de compassion
De celle qui a " passé en faisant le bien "

Sa main tendue accueille, aujourd'hui
Tous les usagers du métro
Qui empruntent la sortie " rue Ste-Catherine"
On lui donne la main,
On la salue en passant,
On lui confie des intentions,
On y dépose des fleurs...

Son cœur s'ouvre
A qui se recommande à elle,
Aux besoins qui lui sont confiés.
Émilie, veille sur ta Ville
Qui a voulu te redonner ta place,
Là où tu es " passée en faisant le bien! "


Sœur Yvette Demers

2017-06-30

RAPPEL

En 1846, Mère Gamelin fondatrice et supérieure des Sœurs de la Providence, est convaincue qu’il faut adopter officiellement l’œuvre d’éducation spécialisée aux enfants sourds.  Elle confie à Sœur Marie de Bonsecours, de jeter les bases de ce qui deviendra l’Institution des Sourdes-Muettes, l’ISM.

Avec le temps, l’ISM a accueilli plusieurs pensionnaires et élèves.  Elle offrait, entre autres,  la méthode orale, la méthode globale active, le système Braille pour les non voyantes, une classe maternelle pour filles, puis un programme d’étude spécial,  l’École ménagère et l’Institut familial spécial menant à des certificats pour les jeunes femmes. Cela offrait la possibilité d’un avenir professionnel épanouissant. 

Le bâtiment, devenu trop grand, est vendu en 1979, à la Corporation d’hébergement du Québec. Jusqu’à 2015, il abrite l’agence de la Santé et des Services sociaux de Montréal.

Une plaque commémorative, devant l’édifice principal de l’ancienne ISM de Montréal, au 3725 de la rue St-Denis, fait partie d’une série de 24 plaques installées par la Société d’histoire du Plateau Mont Royal, sur le territoire de l’arrondissement.

(Lu au bulletin de la Société d’Histoire du Plateau Mont Royal, été 2017)

2017-06-16

FACE À LA RUE


Un jour, à un feu rouge, quelqu’un s’approche et me dit : ‘’Salut!’’. Je n’avais pas d’autre choix que de lui parler parce que j’étais en voiture, toit et fenêtres baissés. Je ne pouvais pas faire semblant de ne pas le voir. Je lui ai dit bonjour à mon tour.  C’est juste après cet instant que j’ai ressenti un grand bien être. Cet homme ne m’avait rien demandé, il était de bonne humeur, lumineux, affichait un superbe sourire.  Je l’ai revu à plusieurs reprises, j’ai engagé la conversation avec lui et on a vraiment connecté.  Je me suis aperçu qu’il avait juste besoin de contact. Oui, il avait aussi besoin d’argent, mais un simple sourire et une attitude d’ouverture l’ont beaucoup plus enrichi qu’une simple pièce d’argent.  C’est à partir de là que je me suis mis à consigner mes peurs et mes réflexions dans un cahier de notes.
Plus tard, mes notes ont servi pour un documentaire, Face à la rue, qui avait pour thème l’itinérance, une succession de réflexions et de conversations, la réalité des gens dans la rue : la pauvreté, la dépendance, les familles, la violence, la réalité des femmes, la santé physique et mentale, le mal de vivre, la vieillesse, les gens qui pensent que la rue est un choix.

A la fin de chaque rencontre, je me suis senti profondément ému, avec un désir d’aider, de tendre la main. C’était un cadeau. Je me sentais synchronisé avec leurs émotions. Des fois je me retournais et je voyais le caméraman pleurer, souvent on avait le motton dans la gorge parce qu’on venait de vivre quelque chose de très fort. J’avais besoin de vider mes émotions.

Mon regard a changé. J’accepte mieux mes malaises. C’est une bonne base que de prendre conscience de ce que je ressens. J’espère que le documentaire permettra aux gens de se mettre à la place des autres. Je souhaite qu’il incite les gens à se demander comment ils réagiraient s’ils se retrouvaient à la rue. C’est à nous d’aller vers ceux qui ne savent pas à qui s’adresser ou qui ne peuvent se déplacer. Je pense également que tout être humain a besoin d’être valorisé. On a beau faire du sport, du bénévolat, plein de choses qui nous valorisent, je pense essentiel d’avoir un travail dans lequel tu te sens utile,  pour lequel ta valeur sert à la communauté.

Jean-Marie Lapointe (extraits)
(Lu au journal L’Itinéraire)
Publié avec autorisation


2017-05-30

UN REPRÉSENTANT DES CAMELOTS


Les premières réunions de camelots ont eu lieu  en 1996, elles étaient très animées. Peu à peu le nombre de camelots a augmenté et depuis 2002, un représentant des camelots a été élu, il a comme prénom Gabriel. Il a comme mandat d’être le lien entre les camelots et les différentes instances de l’organisme. Les camelots gagnent ainsi en légitimité, ils sont mieux entendus par la direction et peuvent mieux faire valoir leurs requêtes. L’esprit d’équipe en a été renforcé, de même que le sentiment d’appartenance au groupe.

Voici le témoignage du représentant Gabriel :  « Avec les années, l’Itinéraire s’est développé et le nombre de camelots n’a cessé d’augmenter. Le rôle de représentant des camelots a logiquement pris de l’importance. Sa charge de travail a augmenté et sa fonction demande de plus en plus d’écoute et de patience. Je suis camelot depuis les débuts de l’Itinéraire. J’ai déjà été représentant à plusieurs reprises et j’ai été réélu il y a six mois pour un autre mandat.  De nombreux défis nous attendent pour le bien des participants et de l’organisme. »

(Lu dans l’Itinéraire et publié avec autorisation)

2017-05-17

S’OUVRIR AUX AUTRES

Si je n’avais pas connu l’Itinéraire, je ne crois pas que je serais là aujourd’hui.  Les gens qui s’y trouvent sont très ouverts par leur générosité et leur amour. Ils ont cru en moi, m’ont offert des opportunités de travail et m’ont permis de me prouver que je pouvais faire quelque chose  de ma vie. Ils m’ont donné la chance de m’exprimer et partager mes idées. Ils m’ont appris à aimer ce que je fais.

Je crois qu’on devrait donner cette chance à tout le monde. Ça leur donne un but dans la vie, et la force de continuer. On m’a donné cette chance et je l’apprécie encore énormément .
Je remercie Dieu d’avoir mis l’Itinéraire sur ma route. Je suis ouverte à toutes les possibilités que la vie m’offre et j’accepte les gens tels qu’ils sont. L’important est de continuer d’avancer. Je suis prête à relever le défi et à m’ouvrir aux autres.  Il suffit de tendre la main.  Ouvrir la porte plutôt que la fermer.

Cécile C., camelot
( Lu dans l’Itinéraire, publié avec autorisation)

2017-04-20

CLAUDE, ITINÉRANT DEVENU PRÊTRE

Au centre-ville, avec les sans-abri, les prostituées, les toxicomanes. Il les écoute, essaie de leur apporter un peu de réconfort. Il arpente le quartier, il en rencontre, il leur donne un coup de pouce en leur achetant des médicaments ou des vêtements ou en leur payant un repas. « Je n’essaie pas de les sortir de la rue, je les réconforte.»
A l’hôpital où il travaille, il s’occupe des personnes seules et désespérées, il accompagne les mourants qui n’ont pas de famille. Jeune, il avait voulu être missionnaire mais lorsque son grand-père est mort, il avait 13 ans, il a calé sa première bière pour endormir sa peine. Puis ce fut une longue descente aux enfers, qui a pris fin à l’âge de 40 ans.

Un jour, il a eu peur, il s’est dit qu’il ne voulait pas mourir dans la rue. Il est retourné aux études, il a été ordonné prêtre, pas pour être en paroisse, mais pour travailler avec les pauvres. Claude a des projets plein la tête. Il veut créer une fondation pour aider les démunis. «J’aimerais avoir une petite ferme, juste un petit coin de verdure pour que les toxicomanes, les prostituées puissent se reposer un week-end.»

Claude a réalisé son rêve d’être missionnaire, mais pas en Afrique, ici, chez nous.
(La Presse, avril 2008)
……………………………………
Probablement le même Claude, en 2017, est appelé Curé de la rue, dealer d’espoir. Il est encore sur la rue, avec les pauvres, les prostitués. Il a été un des leurs, il en est sorti en devenant prêtre et maintenant il retourne à la rue, pour être de nouveau avec eux, pour être plus efficace, lorsqu’il se met à leur niveau. ‘’J’ai été et je resterai un peu comme eux.  Toute ma  vie, je serai dépendant, même si je ne consomme plus. Aujourd’hui, je peux confesser les gens qui le demandent car même s’ils sont dans la rue, ils peuvent se libérer’’.
Abbé Claude Paradis, (L’Itinéraire, mars 2017, publié avec autorisation)



2017-04-06

SEMAINE INTERNATIONALE DES CAMELOTS

A tout moment de la journée, il y a plus de 10 000 camelots qui vendent leur journal de rue dans le monde.  Qu’ils soient à Montréal, Vancouver, Manchester, Dallas ou Copenhague, ce sont au total 27 000 camelots qui ont pu gagner dignement un revenu en vendant près de 23 millions de journaux de rue à l’échelle mondiale, atteignant ainsi près de 6 millions de lecteurs.
Mais au-delà des chiffres il y a des personnes qui ont vécu une expérience marquante et transformante en devenant camelot pour un journal de rue. Tous les jours nous sommes témoins de ces changements de vie. Combien de fois a-t-on entendu que « l’Itinéraire a sauvé ma vie» ou encore «je ne sais pas où je serais si vous n’aviez pas été là».
Ces vendeurs de journaux de rue sont le visage de la résilience et de la volonté de s’en sortir.
Pour eux, cette semaine qui leur est dédiée est une occasion de faire reconnaitre leur travail et leurs grandes et petites victoires quotidiennes.
Josée Panet Raymond
(Lu dans l’Itinéraire de février 2017)
Th.Dr. Publié avec autorisation


2017-03-21

MAXINE SE RACONTE

Elle raconte ses anecdotes d’enfance et les épreuves de sa vie, qu’elle ponctue de petits rires et de grands sourires.

Elle passe 2 ans en Espagne et revient en situation de détresse. ‘’J’ai alors rencontré des personnes qui me voulaient du mal, ça m’a traumatisée, j’ai sauté une coche’’.  Elle reçoit un diagnostic de schizophrénie, puis elle est hospitalisée.

Maxine découvre l’Itinéraire, y travaille de temps en temps.  Avec son baccalauréat, deux certificats et une formation comme enseignante, elle essaie de revenir sur le marché du travail. ‘’Je me suis rendue compte que j’étais nulle, côté discipline avec les enfants, j’ai dû quitter parce que j’étais incapable de faire le travail.’’

Elle retourne faire ce qu’elle sait faire de mieux, vendre. ‘’J’ai été vendeuse toute ma vie, c’est quelque chose que j’aime, ce n’est pas compliqué, ce n’est pas stressant.  C’est important pour moi de faire une job qui ne me stresse pas, parce que le stress et le traumatisme m’ont amenée à la maladie.

Maxine revient alors à l’Itinéraire, elle vend le magazine sans stress. Aujourd’hui, elle affirme qu’elle est réjouie par cette situation. Elle rit avec les clients, la dignité est retrouvée et les proches avec qui elle a renoué.

Son prochain projet?  Suivre un cours de langue arabe, langue dont elle apprécie la mélodie et la sonorité.

Lu dans l’Itinéraire (publié avec autorisation)
Publié par Th. Dr.



2017-02-24

L'Amour

Personnellement, Dieu remplit mon vide intérieur et la nourriture  remplit mon estomac.

J’aime la diversité et je suis compatissante envers les pauvres. C’est important pour moi, l’ouverture d’esprit.

L’amour entre deux humains n’a pas de sexe. J’aime bien ma vie malgré mes hauts et mes bas.

J’aime beaucoup l’organisme L’Itinéraire qui m’aide en me donnant un emploi, de la nourriture et qui m’aidera à éventuellement trouver un logement abordable.

Mon but cette année, c’est de renouer avec ma famille.

Je n’appartiens à aucune institution religieuse, j’ai bâti mon propre autel dans ma chambre avec mes items spirituels et j’y ai inscrit mes valeurs donc j’ai ma propre spiritualité qui englobe toutes mes croyances personnelles.

Je prends ce qui est bon et je délaisse ce qui ne me convient pas.

S’il y a quelque chose que vous n’aimez pas dans votre vie, changez la situation.

Et n’oubliez pas d’aimer votre prochain comme vous aimeriez être aimé.

La vie c’est aussi facile que ça.

Bonne journée  à tous et merci à mes clients que j’aime.

Maxine

(Lu dans l’Itinéraire) Publié avec autorisation)
Thérèse Dr.

Aimons notre planète.
Aimons notre famille.
Aimons nos amis.
Aimons nos animaux.
Aimons la nature.
Aimons notre job.
Aimons notre domicile.
Aimons la vie.
Et aimons Dieu.

2017-02-03

TROUVE-TOI DONC UNE JOB

Un camelot est à la porte d’un métro, quelques personnes s’arrêtent pour lui parler ou acheter son journal de rue, d’autres lui sourient avec un ‘’Bonjour poli’’, certains baissent les yeux. Et puis, quelqu’un lui lance «Trouve-toi donc une job.» Plusieurs étiquettes sont apposées sur les camelots : itinérants, pauvres, BS, paresseux, fraudeurs. Et la liste est longue!

Sans doute, ce n’est pas comme travailler dans un bureau, de 9 à 5, ou pour une agence de publicité ou être cuisinier ou serveur dans un restaurant.

Il suffit pourtant de s’arrêter quelques instants et parler aux camelots pour réaliser que les étiquettes sont fausses. Certains travaillent d’arrache-pied, 7 jours sur 7, pour à peine survivre. Plusieurs ont des diplômes, mais ne peuvent se trouver un emploi. D’autres avaient un emploi stable et une famille, mais un burnout les a éloignés du marché du travail. Certains gèrent beaucoup mieux leur budget que moi et possèdent une résilience incroyable à travers les épreuves.  Voilà les étiquettes qu’on devrait leur coller!

Charles-Éric, (L’Itinéraire) publié avec autorisation


2017-01-23

ZOOM SUR RICHARD

Dépendant à l’alcool et à la drogue pendant 20 ans, Richard décide un jour de tout arrêter,  il est très critique envers lui-même et se nomme comme seul responsable de ce qui s'est passé.   «Aujourd’hui je suis fier de moi.» Rendu à 55 ans, il est libéré de toutes ses dépendances et profite des simples choses de la vie. Il voit ses trois enfants, 28, 26 et 22 ans.  Aujourd’hui s’ils ont  besoin de lui, il est là pour eux.  Il les invite à être heureux sans oublier que c’est important de s’entraider.

Maintenant Richard a perdu du poids et on le sent bien dans sa tête et dans son corps.  Quand il fait le bilan aujourd’hui, ça se compte par décennies : 19 ans au même point de vente de l’Itinéraire, 23 ans de sobriété, 11 ans sans tabac.  Un parcours semé d’embûches mais qui, grâce à son courage, sa volonté et sa persévérance, l’amène à une vie saine et équilibrée dans laquelle il se projette.

Extraits de la Revue l’Itinéraire
Rédaction : L. Thélème